Grelinette et goutte-à-goutte
Plus loin, quand il s’écarte de la prairie pour s’enfoncer dans les sous-bois, le promeneur découvre un monde de quiétude où pourtant grouille la vie. La gestion écologique du parc favorise la biodiversité, avec plusieurs espèces endémiques protégées (cistude, lézard des murailles, couleuvre jaune et verte) : dans les rares parties tondues, l’herbe est assez haute pour favoriser la reproduction des insectes. Avant plantation des massifs, le sol est travaillé à la grelinette. Le désherbage manuel ou mécanique est rare et ne concerne que les zones « prestige » et récréatives. Les produits phytosanitaires sont bannis depuis 2008 !
L’arrosage s’effectue de nuit, à partir d’un forage dont le débit est automatisé, tout comme le goutte-à-goutte, concentré sur les massifs et les pelouses entourant la chartreuse. L’eau qui alimente les bassins est, elle aussi, issue du forage et fonctionne en circuit fermé. L’éclairage est équipé d’une horloge astronomique pour éviter l’allumage inutile, faire des économies d’énergie mais aussi assurer la sécurité des usagers et agents.
Un lieu nature jardiné « à la française »
Mais si les Mérignacais sont présents toute l’année dans cet éden de biodiversité, ce n’est pas seulement pour profiter du mobilier certifié PEFC, ni pour les écureuils ou les paons qui font la roue, c’est aussi parce que le parc du Vivier abrite depuis 1976 l’Hôtel de Ville et ses services administratifs. Depuis 1980, on y trouve également le bâtiment des archives municipales, moderne et intégré, qui fait face à la chartreuse. Ancienne propriété d’une famille de négociants bordelais dont la construction date de 1780.
Dans les jardins à la française de la mairie, les jeunes mariés et les familles qui fêtent leurs retrouvailles après les temps confinés, aiment immortaliser leur bonheur en photo. Et l’été, ils ont tout leur temps pour flâner parmi les innombrables vivaces ou faire la sieste à l’ombre des arbres majestueux : le parc ferme à 21h.
Les paons, symbole de la nature en ville
Les paons vivent dans le parc du Vivier comme en leur royaume. Donné il y a bien longtemps à la mairie, le couple originel s’est acclimaté et reproduit, puis d’autres après lui. En 2021, la mairie comptabilisait 30 paons !
Adoptés par les Mérignacais, ces nobles animaux sédentaires sont devenus un symbole municipal au point d’avoir prêté leur nom à certains éléments de communication de la Ville (vous pouvez signaler un incident à Léon sur l’application mobile de la Ville !).
Si des spécimens s’échappent, ce n’est jamais très loin : le paon est trop lourd pour voler sur une longue distance. Pour circonscrire leur population, la Ville a donné plusieurs paons à d’autres communes, transporté quelques sujets à la ferme découverte de Beaudésert et dans le parc de Bourran où leurs déjections constituent un excellent engrais. Au printemps, leurs cris d’amour animent le parc. C’est bruyant ? C’est à ce prix que la nature et la ville cohabitent !